Comme des rois
Date de sortie 14 Septembre 2018 (1h 24min)

 

Nationalité français

 

Joseph ne parvient pas à joindre les deux bouts. Sa petite entreprise d’escroquerie au porte-à-porte, dans laquelle il a embarqué son fils Micka, est sous pression depuis que le propriétaire de l’appartement où vit toute sa famille a choisi la manière forte pour récupérer les loyers en retard. Joseph a plus que jamais besoin de son fils, mais Micka rêve en secret d’une autre vie. Loin des arnaques, loin de son père…

Il partage l’affiche avec Kacey Mottet Klein dans ce film plein de vie et d’humanité de Xabi Molia.

Depuis deux ans et le succès croissant de Baron noir, Kad Merad s’est un peu refait une virginité d’acteur après quelques échecs au cinéma, et des choix de films pas toujours judicieux. Comme des rois arrive à point nommé pour nous rappeler combien sa légendaire bonhomie s’accommode bien des rôles de types un peu paumés.

Kad Merad Impérial

Dans ce film de l’excellent Xabi Molia (Les Conquérants), il incarne Joseph, un père de famille qui vit d’escroqueries au porte-à-porte avec l’aide de son fils, Micka. Le jour où l’endettement de la famille atteint un seuil critique, les deux hommes se retrouvent dans une impasse : Joseph veut aller sur des coups plus gros tandis que Micka rêve d’une autre vie qu’il échafaude sur les planches de théâtre.

Comme des rois repose sur le postulat vieux comme le monde de la mort symbolique du père – nécessaire à l’émancipation masculine – que Molia traite assez frontalement, sans mystère. Il accouche d’un film de mecs taiseux (les rôles féminins sont un peu trop réduits à la portion congrue) où la communication passe par une complicité ponctuelle lors des « coups » et par un sentiment d’urgence quand les choses ne se passent pas comme prévu.

Kad Merad excelle donc dans le registre du loser qui s’accroche à ses chimères mais il n’est pas seul. Face à lui, Kacey Mottet Klein, jeune acteur suisse repéré dans Quand on a 17 ans et L’échange des princesses, manifeste une sensibilité à fleur de peau et une tension contenue qui évoquent un Vincent Rottiers à ses débuts. C’est un compliment.